B2S Echirolles 2 0 4 Center 7H
11 Mar 2022
Break Sportif
R2H - Poule A



11 mars 2022 – Echirolles 2 – Center 7H

Boys, boys, boys… (Sabrina, 1987)

Amorce au romanstisme du fin du XVIIIe (arrondissement et encore…)

A peine entré dans le club du Break sportif – je vois mon (presque) capitaine à la ville mais néanmoins auréolé du capitanat de Center 7, le dénommé Loïc, en compagnie de notre émérite praticienne mi-rebouteuse mi-raffermisseuse des chairs, tendre mais-pas-que-ou-pas-toujours, Boulie, tous deux en grande conversation. Ils se font face alors que le quidam assis à côté de Loïc s’efface pour ne pas perdre une miette des échanges dont le sujet n’est autre que les possibles poursuites judiciaires liées à des pratiques ou techniques médicales de raffermissement/renforcement du périnée à l’aide d’objets mécanisés et de surcroît électrisés. Le choix des voies naturelles offrant comme souvent, pour la gent féminine, 2 options géographiquement assez proches – comment savoir laquelle des 2 est la plus adaptée ? Quels sont les critères objectifs aboutissant de façon certaine à un choix cliniquement optimal ! La patiente a-t-elle son mot à dire ? Un amour excessif de la cuisine du sud-ouest est il un argument prégnant ? Pour les hommes, à défaut de 2 voies, 2 catégories. Ceux – en pleine déconstruction depuis plusieurs décennies, accepteront sans rechigner la pénétration de la sonde. Pour exemple, le quidam du début – notre placide quidam qui et cela m’étonne un peu est désormais totalement accolé à notre capitaine. Les autres, ceux qui aimeraient sans aucun doute bifler Sandrine Rousseau, regimberont…mais à force de coulures répétées nauséabondes le long des jambes, mettront un temps leur bite derrière l’oreille et apprendront que sans réelle gravité pour leur identité de mâle leur anus n’est pas une forteresse inébranlable. Mais la question piège est sur toutes les lèvres et c’est Loïc qui la fait jaillir : que faire dans le cas spécifique des enfants – personnes juridiquement qualifiées de mineures ? L’empirique réponse de Boulie tombe comme un couperet : toujours pratiquer en la présence d’un parent. Selon moi la question de Loïc en appelle une autre : combien d’enfants, aujourd’hui, en France, sont sujets à un relâchement du périnée ?

Place à la guerre (totale) ! (Poutine, 24 février 2022)
Pour ce qui est guerre, sauvagerie, anéantisssement – C7 a quelques longueurs d’avance sur Vladimir Vladimirovitch… Il faut noter que C7 ne s’est jamais enlisée sur le théâtre des opérations échirollois. Et même si, je le concède volontiers, Philippe (3/1) et Seb(3/0), nos 2 premiers joueurs du soir ont montré quelques faiblesses, quelques imprécisions, un peu d’impatience, et ont eu par moment recours à des munitions aussi moralement douteuses que celles à l’uranium appauvri, ils ont néanmoins montré la voie d’une possible guerre éclair. C’est avec cette voie royale à l’esprit et de la concevable et ô combien redoutée sanction économique du kikipaiesoncoup, que les 2 derniers valeureux guerriers terminent la bataille. Et si au cours du match de Serge (3/0), le soutien de l’effectif de l’équipe adverse est encore présent derrière la vitre pour haranguer le guerrier Stéphane, force est de constater qu’après quelques points rapides, Nico (3/0) assiste, une fois les couloirs humanitaires sécurisés, à la désertion pure et simple de B2S-2.

Je me dois de terminer ce chapitre sur une note un peu plus grave : notre guerre était propre, c’est un fait ; sans dommages collatéraux, c’est un fait – cependant il est une chose inadmissible, la guerre a un code – et le tribunal de Lahaye réfléchit actuellement à une nouvelle entrée dans le règlement du kikipaiesoncoup : tout faux accord vestimentaire pour association malaisante de couleurs (comme le noir/vert du maillot C7 et le bleu pétrole, canard ou même marine d’un short) sera pénalisé.

Affirmation d’un romantisme pop de la fin du XXe ou le – comme une ouverture possible – ‘Sabrina, moi aussi j’ai 2 enfants !!!’
Le repos du guerrier débute au comptoir. Philippe – le pour-perte-d’un-jeu-sanctionné du soir – se fait attendre. Philippe fait des gammes avec Seb. Alors que le premier tente de nous rejouer l’esquive, le second sent l’arrivée du printemps, la sève qui montera en lui en sera son sacre ! Il est infatigable, ses déplacements du fond du court vers l’avant, de l’avant vers l’arrière n’apaisent pas son âme désirante. Il lui faut Elle, une Elle pour une opération en règle de cristallisation. Et Elle, il l’a trouvera au bar, plus exactement derrière le bar. Elle – n’a pas encore de nom. Elle n’est que mystère, Seb est à l’ouest ! En vérité tout C7 est à l’ouest, c’est ça une équipe, on fait corps. 12 millions de chips plus tard et quelques regards innocents, il faut passer à table et s’éloigner d’Elle.
Plus de convives que de réservations apportera à Nico une assiette de charcuterie à la place d’une mousseuse terrine de poisson. Elle – au service – s’en excuse, Nico en profite pour rentrer dans la danse et est contre toute attente ravi de cette substitution. Seb, la bave aux lèvres arrache dans une ultime humiliation les bouteilles de vin aux rivaux du soir. Se sert et se ressert tout comme le débat qu’il oriente exclusivement sur le problème identitaire excluant cependant tous les développements qui n’ont pas trait à la recherche de l’identité d’Elle. Partant des prénoms des 2 parents, Ruben et Christine (Elle est leur fille – une information obtenue à partir d’une observation quasi-obsessionnelle de la carnation d’Elle et de déductions somme toute assez simplistes), nous tentons Chrisbenne – c’est une éventualité mais il faut le reconnaître la probabilité de cette éventualité est quasi nulle, la deuxième tentative paraît plus réaliste : Rustine. Et dans un accès incontrôlé de romantisme pop, ça #balance[tonporc] du « je vais t’la décoller la… ». Mais manifestement Seb n’aime pas les devinettes, interpelle Ruben à l’heure du poulet-écrevisses, avec les 3 questions suivantes :
– « Comment s’appelle ta fille? »
– « Quel âge a ta fille ? »
– « Est-ce que ta fille a des enfants ? »

Pour être tout à fait honnête je dois confesser que faute d’avoir entendu les questions – mais peut on blâmer les violentes effusions sonores propres à la grivoiserie ambiante – j’ai un peu joué à Jeopardy – sinon comment expliquer cette dernière question ? Qui, sur sa progéniture, interrogerait le père de la fille convoitée ? Et pourtant…
Ruben – tout heureux de la fraîche victoire de la France sur le pays de Galles dans le tournoi des 5 nations plus l’Italie, ne s’offusque pas le moindre du monde et réplique par un très direct « Oui ma fille est très jolie » et poursuit par « elle a 38 ans, 2 enfants et se prénomme Sabrina ». Seb est aux anges, une flèche envoyée par Cupidon le traverse. Béatement, il nous lâche innocemment « Moi aussi j’ai 38 ans (ou pas loin) et j’ai 2 enfants !!! ». Tinder-Match = 100%
La messe est dite, les cloches résonnent aux plus haut des cieux, les anges entonnent un ‘Boys (Summer in Love)’ et balancent dans nos cerveaux les images lascives d’une fille dans une piscine, à moitié-nue, ajustant avec difficultés le top de son maillot de bain, une fille anatomiquement insubmersible !


Serge