Center 6H 2 2+ Crolles 2
27 Fev 2015
Centre
R3 - poule A

IMG_2805Avec des « si »…

Dans la vie d’une équipe au fil d’une saison, il y a des rencontres qui marquent.

On commence par les marquer dans les calendriers… On fait des plans sur la comète, on prépare une stratégie, on danse vaudou avec la poupée pleine d’aiguilles à la main pour influencer les Dieux, on met des cierges à l’Église pour conjurer le sort.

Puis vient le jour de la rencontre… On marque des points, sur le terrain comme sur la feuille de match. On marque son territoire en  donnant de la voix pour encourager son poulain parce que l’on est à la maison. Parce que c’est Crolles, parce que c’est nous, parce qu’ils sont deuxième et que l’on est troisième, parce que l’on se met à rêver que cette rencontre pourrait marquer l’Histoire de l’équipe en nous faisant peut-être gagner un ticket pour les play-offs après tout.

Au final, elles laissent des marques ces rencontres… Elles marquent les genoux, les doigts, les esprits. Elles marquent des perfs pour certains et au fer rouge dans le cœur pour d’autre quand on a un gout de « reviens-y ». On s’est fait remarquer en ayant gueulé comme Center 4 sait le faire mais bon, on avait une excuse ce soir là !!

Du coté des terrains

En 4, c’est Jean-Louis qui démarre, contre Ludovic le gaucher. Le terrain est lourd (comme certains supporters de foot dont on taira les noms) et l’ambiance électrique. Ludovic joue propre et long, Jean-Louis joue court. Ludo joue comme tout bon gaucher, Jean-Louis est gauche. Il a troqué sa cuisse-d’acier au marché noir contre une jambe de bois. Il s’est donc fait arnaqué 11/3, 11/7, 11/8. malgré un sursaut de bon squash sur la fin. Ça commence mal pour Center 6 mais c’est pas grave, on a toujours le droit de rêver.

En 1, le match des Titans. David Decaras contre Goliath Steimer. Le défi du haut de la colline Crolloise était lancé. « La victoire du vainqueur sera la victoire de toute son équipe tandis que l’autre capitulera ». Le cierge étant brulé, il fallait y aller, la raquette en guise de lance-pierre et les chaussures quasi neuves pour cuirasse. Le match commence fort. Il a la patate notre Sylvain. Il a envie de mettre une doudoune et il le montre. Il prend les 2 premiers jeux, non sans mal pour le 2ème en 16/14. Coup de mou au 3ème, Goliath reprend le dessus. C’est très accroché dans le 4ème mais Sylvain réussi à lancer sa pierre au bon moment pour terrasser le géant. Victoire en 11/8, 16/14, 8/11, 11/9

1 match partout. La tension monte d’un cran. Rien n’est fait, tout reste à jouer…

En 2, Franck B entre en piste face à Samir. Il n’aime la pression que au bar donc commencer un match sachant qu’il y a 1 partout pour l’équipe n’est pas toujours facile à gérer, mais la règle est simple : jouer son squash et se faire plaisir. Le message est bien passé car Franck surprend son adversaire dès le début et prend les 2 premiers jeux. Franck a l’occasion de plier le tout au 3ème jeu avec une balle de match mais Samir a plus d’un tour dans son sac et sait faire durer le plaisir. Il prend le 3ème ainsi que le 4ème. On se coache, on s’essuie et on se pansemente (verbe tout spécialement créé pour la soirée). Le 5ème sera décisif et le zéro faute primordial. Franck n’aime généralement pas trop les 5èmes mais il s’en sort finalement à merveille. Victoire  11/7, 11/6, 11/13, 8/11, 11/6

2/1 pour Center 6. On se met à rêver…

Last but not least, le dernier match, Olivier contre Yoann. Olivier est tiède mais la poupée bourrée d’aiguilles est prête. Il est concentré et prend facilement le premier jeu 11/3. Il reste dans son match et enchaine mais les grigris ne passent pas. 1 jeu partout. Le public augmente, le volume sonore aussi. Yoann appuie là où ça fait mal (on ne vous dira pas où, faut pas déconner !!) et ça paye. 2/1 pour Crolles dans le 3ème. La salle chauffe, les cordes vocales surchauffent. Les doigts se croisent à s’en couper le sang, on tord la poupée dans tout les sens à lui arracher la tête et on prie à 3 mains. Les longueurs de balles payent… mais ce n’est pas assez cher mon fils. Défaite 11/3, 3/11, 7/11, 7/11

Score final : Nul perdant à 1 jeu

Et si Stéphane (ou Guilhem) avait joué à la place de Jean-Louis ? Et si Franck avait gagné sa balle de match au 3ème jeu et non au 5ème ? Et si Sylvain avait gagné en 3/0 et non en 3/1 ? Et si le capitaine n’avait pas gueulé « Aller Christophe » au lieu de Sylvain et Sylvain au lieu d’Olivier ? Et si la Lune était moins amer, et si le singe était resté sur sa branche, et si le papillon n’avait pas pété plus haut que son cul au moment de battre de l’aile…

Avec des « Si »… on referait les matchs en vidant les bouteilles de Center jusque tard dans la nuit !! Et ben c’est ce qu’on a fait…

Mais la saison n’est pas finie. Il y a encore moyen de moyenner, moyen de jouer des coudes et de montrer de quel bois on se chauffe. On va bruler la graisse et virer les cierges, faire danser la raquette et bruler la poupée. La nouvelle stratégie c’est :  On rentre dans le lard !!

Prochain arrêt : Challes à domicile.

Cap’tain Guilhem