Center 7H 4 0 Crolles 3
24 Oct 2014
Center

Center7H_24oct2014La phrase du jour : « comment ça? tu ne sais pas où c’est le Puy en Velay ????….mouahahahahah »

 

 

« Gratianopolitanum valdanum » est l’étymologie du mot Grésivaudan…c’est forcément vrai, je suis allé vérifier dans le « grand tout » (i.e. Wikipedia).

Si on a du mal à s’imaginer à quoi ressemble cette peuplade, car rares sont les occasions ou on les voit sortir de leurs bois, on les sait toutefois bruyants de nature.

Ce qui m’a frappé lorsque je suis arrivé au Squashodrôme de Center, ce n’est pas tant le bruit, c’est plutôt l’odeur…forte, prenante, lourde, étouffante, je dirais même nauséabonde.

Au début, ça m’a surpris mais après quelques pas, j’ai vite compris : du Crollois !! Il y en avait de partout !!! au bar, dans les vestiaires, par terre, avachis sur des chaises, prenant toute la place dans les allées, dans les escaliers, devant les miroirs…de PARTOUT !!

Ils étaient tous là : Crolles 1, Crolles 2 , Crolles 27…toutes leurs équipes réunies au même endroit, au même moment, venus avec famille et amis. Une chance pour tous qu’ils soient venus sans leur bétail.

J’ai eu beaucoup de mal à trouver mes compagnons de route. Après quelques minutes de panique, j’aperçu enfin mon Nico et mon Yo tout flétris et apeurés, dans un coin du bar, comme s’ils attendaient une sentence irrévocable. Mon Thierry arriva quelques minutes après et nous nous retrouvâmes au complet, gonflés à bloc, près à bouffer et à rouster du Crollois. Une petite bière pour bien se mettre en conditions, un passage éclair aux vestiaires pour endosser nos tenues de Warriors, quelques boasts parallèles pour affûter nos gambettes, nous voilâmes prêts pour le fight.

Première difficulté : trouver l’équipe adverse Crolles 3 dans tout ce brouhaha ambiant.

Toute difficulté en appelle une autre, essayer de se faire comprendre par ces Brutus n’est pas chose simple, essayer de capter les sens des mots de leur dialecte est encore plus difficile : « Crolles 3? chai pô moi, taca chercher ».
C’est Titi qui débute en 4 face à Romain. Quand il a pris la raquette par le tamis, on s’est regardé avec étonnement. Il a vite compris et il s’est soudain rappelé qu’il avait plus de chance de toucher la balle avec une raquette dans l’autre sens…hey, c’est qu’il en a dans la tête mon Titi !! (même s’il a plus rien dessus).

Premiers points difficiles, il se retrouve mené 1/5 puis 2/6. Puis il se débloque, déployant son jeu avec toute la grâce qui le caractérise. Le rythme devient fluide et il prend son match tranquillou 3/0 (11/8, 11/5, 11/7), apportant le premier point à l’édifice. Une affaire qui se termine comme un pêt sur une toile cirée.

Je rentre en 1 contre Vincent, un blondinet, qui me donne du fil à retordre sur les 2 premiers jeux que je prend 11/9, 11/9 non sans avoir serré mes petites fesses. Dans le 3ème jeu, effondrement total de Vincent qui laisse passer les points en restant derrière et qui prend cher (1/11). Dommage pour lui mais un match et un adversaire très sympas.

Le Yo joue en 2, coupe de cheveux à la Justin Bibber. Il est très certainement allé chez un coiffeur avec une couverture de Podium magazine sous le bras comme modèle. Il se sent pousser des ailes. Il pense que plus jeune que lui tu meurs. Il joue Stephan et le tord 11/4, 11/4 et 11/6.

Un soulagement général : 8 ou 9s de jeu et on voit notre Nico marquer son premier point en compétition depuis pas loin de 2 ans. Barbe au vent, mèche rebelle ondulée, demandant les let pour son adversaire…oui c’est bien lui, il nous avait manqué. Ils nous gratifie même de quelques guérinettes (amorties revers avec un coup de bas en haut pour donner du lift, mais qui finit soit dans la tôle, soit un mètre au dessus). Il joue Pierre-Olivier et gagne proprement 3/0 (11/2, 11/2 et 11/4) sans douleur au dos. Du pain béni.

ACS CENTER 7 / CROLLES 3 : 4/0

On refait le monde autour de quelques cervoises, on se sent invincibles sous les douches, on a le sourire, c’est nous ça.

On descend les escaliers, on reprend quelques bières (merci à Sandrine pour nous avoir payé sa tournée, on a même pas eu à insister), on mange ensemble (une potée avec du cochon, Flo, on a beaucoup pensé à toi…), c’est nous aussi ça.

On reviendra bientôt…très bientôt…

Yoda